Réveil écologique avec Fanny
RÉVEIL N°3 — Cet été, j'ai rencontré Fanny (@fannyb) dans son café, Le Passager (@passager_cafe). Ancienne styliste devenue créatrice de contenu, cette touche-à-tout, qui aime vivre au jour le jour, m'a partagé son histoire ainsi que son réveil écologique, qu’elle souhaite plus que jamais, transmettre à ses enfants.
« Mon parcours dans le domaine de la mode et de la beauté est né grâce à ma mère. »
Elle a toujours été fan de mode et de beauté… Quand j’étais toute petite, je regardais les défilés de mode à la télé avec elle. C’est aussi l’une des rares personnes à porter le mascara bleu d’Yves Saint Laurent. J’ai grandi avec cette image d’elle, toujours entourée de belles choses qu'elle prenait le temps de dénicher en seconde main. Ça m'a beaucoup inspiré à devenir styliste, même si il y a quelques années, devenir styliste n'était pas courant, encore moins en étant la première de 5 enfants.
« J’apprécie vivre au jour le jour. Me connecter à l'instant présent me procure une certaine assurance. »
Ce que j'aime le plus dans mon travail actuel, c’est l’imprévu. Je déteste me projeter, me fixer des objectifs à long terme, cela ne me convient pas. J’apprécie l’idée que chaque matin est le début d’une nouvelle journée où tout reste à accomplir. Bien sûr, la routine est nécessaire, surtout lorsque l'on a des enfants, mais je parviens à la gérer. Être maman et laisser place à l’imprévu… C’est cette vie bohème, instantanée, que mon mari et moi apprécions.
« Personne ne t'éduque à comprendre ton impact. »
J'ai réalisé que j'avais été éduqué de manière à ne jamais remettre en question mes choix. J'ai grandi au cœur de la campagne, entouré d'animaux, et je consommais de la viande sans vraiment en comprendre les raisons. Il y a 6 ans, j'ai décidé d’arrêté d'en manger, parce que je me suis informée et que j’ai compris. C’est finalement le cas pour la plupart des personnes de ma génération, des années 90. Enfants, nous n'étions pas conscients de nos modes de vie.
« Il vaut mieux être tout un groupe à faire de petits changements que d'être tout seul et radical.»
La naissance de mon fils m’a totalement remise en question. J'ai vraiment pris conscience de la situation de la planète. J'ai commencé à rechercher des alternatives pour mieux consommer à notre niveau, et vivre à Paris m'a beaucoup aidé. Ce n’est pas un truc de bobo parisiens. J'apprécie la vie en ville car je peux tout faire à vélo, mes rendez-vous, mes courses chez ‘Au Bout du Champ', on essaye de réduire nos déchets, de privilégier les produits de saison… Bien sûr, nous ne sommes pas parfaits et tout ne peut pas changer du jour au lendemain, comme le dit mon mec, il faut semer des graines.
« Tu as envie de montrer à tes enfants que tu fais de ton mieux pour eux, même si tu ne peux pas tout contrôler.»
Ma fille a des réflexes que je n'aurais jamais eus à son âge, elle est pleinement ancrée dans sa génération. Nous discutons beaucoup avec nos enfants, nous leur montrons qu'il est possible de faire différemment. Sans les contraindre, nous leur partageons des solutions pour qu'ils puissent prendre conscience et comprendre. Ce sera grâce à nos enfants que nous pourrons espérer une planète habitable, avec l'éducation que nous leur transmettons aujourd'hui, ce ne sera pas tant grâce à la technologie.
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